
Manhattan Stories : New York en héritage
Parmi mes crush de collégienne, il y a des airs de Michael Cera. L’acteur qui semblait avoir mon âge, l’acteur qui semblait si cool, l’époque Juno aux téléphones en forme de hamburger.
Depuis, chaque fois que Michael Cera est à l’affiche d’un film, j’aime y aller pour me remémorer des années. J’admire toujours, avec une certaine fascination sa façon de ne pas grandir. Il semble rester le même malgré la décennie passée. Parfois il me fait penser à Vincent Lacoste. Pas physiquement, ni dans son jeu, ni dans ses choix, mais dans quelque chose que je ne pourrais pas vraiment définir.
L’affiche de Manhattan Stories m’a attirée. Illustrée et jouant sur plusieurs plans, elle était si pleine de poésie que j’avais envie de voir le film.
Manhattan Stories mélange plusieurs histoires de plusieurs personnages. Des histoires qui ne se rejoignent pas vraiment mais qui sont voisines.
Le film, dans son grain abîmé, son son un peu grésillant et ses chansons jazzy s’inscrit clairement dans un héritage de Woody Allen période Annie Hall ou même Match Point pour les plus récents. Malheureusement le film ne décolle pas.
Phil est rédacteur au New York News. Il vient d’embaucher Claire, jeune femme discrète et assez nerveuse, en tant que stagiaire. Dès son arrivée, elle est affectée à un cas foireux : une femme, hauts talons, toute de noir vêtue est soupçonnée d’avoir tuer son mari.
En parallèle, nous suivons la vie d’un homme, fan de vinyle, qui se fait avoir en pensant acheter un original rare. Puis au milieu de tout ça, la vie d’un jeune amoureux qui se sent idiot d’avoir mis en ligne des photos de sa copine, nue, sur Internet.
Manhattan Stories est agréable (malgré quelques longueurs) mais n’apporte rien. Au milieu du film, je crois qu’il m’a cependant mis un peu le cafard… Ces airs tristes de quotidien qui ne racontent pas vraiment d’histoire. C’est simplement le vide de la vie de ceux qui aimeraient trouver leur voie. Il y a quelques passages qui font sourire mais en coin seulement, comme on regarderait une vie, qui n’est pas la nôtre, et que l’on voudrait surtout éviter. Il n’y a pas de propos dans le film, simplement le temps qui passe.