
K.O : un film qui se perd
J’attendais K.O avec beaucoup d’impatience. Un thriller français porté par Laurent Lafitte et avec un beau casting : Chiara Mastroianni, Clotilde Hesme, Pio Marmaï.
Antoine, à la tête d’une chaîne TV est victime d’un accident, on suit alors sa descente aux enfers dans une vie où tout le monde le reconnaît… Et le prend pour celui qu’il n’est pas. Antoine semble se souvenir de tout alors qu’au fil du film, les pistes se brouillent et il se perd dans sa propre vie.
La trame narrative est assez compliquée, tout est fait pour perdre le spectateur qui retrouvera assez rapidement son chemin, contrairement au film.
On part dans de trop nombreuses péripéties sans qu’elles ne soient exploitées de manière intéressante. Une histoire d’amour, une place volée, un égo surdimensionné… Autant de pistes qui auraient mérité plus que de simples allusions. Le film est très superficiel, facile et assez mal rythmé, ce qui est plutôt dommage… On n’est pas tenu en haleine et l’on frôle parfois l’ennui.
Visuellement, K.O est très noir… sûrement pour coller au genre. C’est cependant un noir qui m’a semblé sans relief, sans profondeur. L’image est aseptisée et la saturation, au lieu de porter le mystère, rend le film simplement terne.
Quand j’y repense, j’ai l’impression que K.O n’est qu’un enchaînement de scènes comme si l’on voyait aisément que le film n’avait pas été tourné dans l’ordre. Il y a visuellement un très beau plan de Chiara Mastroianni et Laurent Lafitte dans un bar, tard dans la nuit, gâché par un dialogue pauvre et qui n’était peut être pas nécessaire.
C’est plutôt inégal et je peine à voir ce que l’on pourrait sauver. La fin est cent fois trop convenue et comme beaucoup d’intrigues du film, elle paraît sans aucun sens et largement expédiée.
C’est toujours un peu triste de porter ce regard sur un film que l’on voulait aimer.
Sans intérêt mais sans rancune.