Les enfants des autres : aimer et à laisser

Virginie Efira ne quitte plus l’affiche ces derniers temps : et c’est tant mieux. Je n’ai pas d’avis pré-conçu sur le cinéma de Rebecca Zlotowski, tout dépend du casting. Celui est « Enfants des autres » me plaisait.
Le sujet peut sembler épineux, mais il est brillamment traité et interprété.

Qu’advient-il des enfants dans l’amour ? Deux personnes s’aiment, l’une a un enfant. On a toujours envie (ou besoin ?) de faire rencontrer les gens qu’on aime et qui compte. Ce n’est pas forcément une question de validation mais surtout de confiance. C’est très vulnérable de montrer ce qui compte.

Dans « Les enfants des autres« , Virginie Efira joue le rôle d’une belle-mère qui essaie de trouver sa place. Hésitante et souvent gênée, elle est pourtant téméraire. L’enfant finit par l’accepter, si ce n’est l’aimer : s’y attacher. Que deviendra cette relation lorsque l’amour adulte se sera évanoui ? Que deviendra cette relation durement construite et si sensible ?

C’est ce que le film raconte avec autant d’élégance que de vérité. N’est-ce pas finalement pour éviter cette rupture que certains préfèrent se sécuriser avec leurs enfants plutôt que les enfants des autres ?

Le film est parfaitement tenu, et le duo Efira-Zem est aussi électrique que doux. Le fond du sujet est fascinant, les images et les plans longs au service des émotions. À voir et à faire voir, peut-être.