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Why women kill

Why women kill

Il y a bien longtemps que je ne suis plus les séries sur les chaînes TV classiques. Mais en temps de confinement, il s’est avéré qu’M6 était l’une des chaînes les moins anxiogènes. J’ai avalé leurs programmes du matin au soir en passant par la nuit parfois.
J’ai vu des dizaines de fois la bande annonce de « Why Women Kill ». Les quelques minutes laissaient présagé un mélange entre Mad Men et Desperate Housewives avec un petit goût des Feux de l’amour. Je n’avais envie de rien, donc de tout. Pourquoi pas ça ?

10 épisodes qui s’avalent comme des bonbons un soir de tristesse. Après 2 épisodes, j’ai réalisé que le titre de la série n’était pas une question, il n’y avait rien d’une comédie dans cette série. Cette fiction a un fond sociologique et presque philosophique très puissant. Pourquoi les femmes tuent. Il n’y a pas un mot en trop et chaque épisode fait monter la tension, le drame. Avec un fond pailleté évidemment.

Dans la narration, Marc Cherry est chez lui et la maison pourrait être à Wisteria Lane. Cette habitation cossue est le point central du récit qui part des années 1950 jusqu’au XXIe siècle. Trois générations de femmes qui portent leur époque. Sur les murs de la maison, sur leurs vêtements, dans leurs problèmes mais surtout, sur leur dos. Dans chaque épisode, on plonge dans plusieurs époques avec des raccords toujours en mouvement et assez bien sentis.

Les personnages sont plus ou moins attachants et ils sont nombreux. La vie de chacun cache des failles et s’inscrit dans son ère. 

Les derniers épisodes renferment beaucoup d’émotions et c’est là tout l’intérêt de cette série. L’émotion se niche dans la narration mais aussi dans la condition de chaque femme. Les rêves brisés, les destins avortés, les mensonges incessants, les vérités qui ne s’expliquent pas.

J’ai eu beaucoup de mal à m’attendrir face aux personnages de Lucy Liu et son mari, mais les derniers épisodes dévoilent ce qui se cache parfois sous la grande vie, les douleurs qu’on ne peut avouer lorsque la société n’est pas prête. Lorsque vous avez un coup d’avance et que par définition : vous êtes seul.e. 

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