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Le discours : ce que les maux disent

Le discours : ce que les maux disent

Est-ce qu’un retour tant attendu empêche toute objectivité ?
Peut-être.
484 jours sans cinéma, un chiffre miroir qu’on ne peut maquiller. Des films, j’en ai vus, mais pas du cinéma.
Pas de nuit en plein jour, pas de bande-annonce, de Dolby Surround, ni siège rouge. Manque cruel d’une période qui l’est tout autant.

Pour ce grand retour qui ne compte que pour moi, le choix s’est porté sur Le Discours. Moins d’une heure trente pour cette adaptation du roman du génial Fabrice Caro.

Incisif, tendre et drôle résument le film et son personnage principal incarné par Benjamin Lavernhe, l’un des meilleurs acteurs de notre époque.

Le foyer central est la table d’un dîner familial qu’on imagine un samedi soir. Personne n’est sur son 31, chacun est lui-même. Les couples de part et d’autre, puis le frère, esseulé, en bout de table.
Tout se déclenche lorsque le futur beau-frère demande au frère de la mariée « un discours pour le mariage, un petit mot, pas grand chose« .
Pas grand chose mais la capacité, si ce n’est le pouvoir de tout gâcher.

Sur plusieurs flashforward imaginaires, on voit comment 3-4 mots emmêlés et mal placés peuvent scinder une famille. Parfaitement écrit, le film décroche de nombreux rires.

Le personnage principal est mis en avant sous un projecteur que l’on peut deviner. Il apparait moins terne que les autres. Peut-être parce qu’il est vivant et se pose les questions auxquelles les autres ne pensent pas.

Pas de happy ending, juste la réalité. Des erreurs, maladresses, puis des sourires qui ravalent les larmes d’émotions parfois.

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